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Les statisticiens réadaptent leurs méthodologies face au contexte sécuritaire

(Ouagadougou, le 16 décembre 2022) -Le Secrétaire général du Ministère de l’économie, des finances et de la prospective, Nicolas KOBIANE a, au nom du ministre de tutelle, présidé les travaux de la deuxième session ordinaire du Conseil national de la statistique (CNS) de l’année 2022. Cette rencontre s’est tenue sous le thème « adaptation des méthodologies statistiques au contexte sécuritaire ».

Le contexte national marqué par l’insécurité due aux attaques terroristes traduit à la fois la nécessité de transformer les processus de collecte de données pour tenir compte de ce contexte mais aussi de prendre en compte les besoins de la lutte contre l’insécurité dans les priorités en matière de production statistique, a indiqué Nicolas KOBIANE, représentant le président du Conseil national de la statistique.

En effet, la situation sécuritaire affecte considérablement les opérations de collecte.

Selon le Directeur général de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), Boureima OUEDRAOGO, le déplacement des populations dans divers endroits du territoire national rend souvent obsolète les données collectées. A cela, il faut ajouter l’inaccessibilité de certaines localités.

Pour faire face à cette situation, les acteurs du Système statistique national se réadaptent en adoptant des stratégies résilientes. A cet effet, Gérald Beb-Zinda ZONGO, ingénieur statisticien à l’INSD a, dans une communication, proposé plusieurs pistes de solution basées sur une stratégie de résilience qui tranche d’avec les approches traditionnelles.

Pour lui, ladite stratégie se déclinent en trois axes. Il s’agit de l’amélioration de la qualité de la production statistique en s’adaptant aux contextes sécuritaire et sanitaire difficiles, de la modernisation et de la rationalisation du système de production statistique en tirant profit des avancées technologiques et des récents développements méthodologiques. Cette stratégie de résilience vise à assurer l’autonomie et la pérennité de la production statistique en apportant des réponses aux difficultés transversales. Elle devra coûter près de 5 milliards de francs CFA.

La seconde communication à l’adresse des participants à cette session a porté sur la démarche qualité dans la production des statistiques officielles. Le sujet a été développé par Aziz ILBOUDO, ingénieur statisticien à l’INSD. Cette communication avait pour objectif de sensibiliser les membres du conseil sur les mécanismes, outils et méthodes permettant de garantir que les processus statistiques mis en œuvre répondent aux standards de qualité approuvés par le Burkina Faso.

Le Conseil national de la statistique se réunit deux fois chaque année en session ordinaire, afin de statuer sur les questions majeures relatives à l’organisation, à la coordination et au fonctionnement du Système statistique national.

Mouonkoun DABIRE, Chargé de communication à l’INSD